Évidemment, le titre du film se réfère aux quatre cavaliers de l'apocalypse, ce qui n'est pas pour nous rassurer... Ce film, qui a obtenu de nombreux prix, est essentiellement fondé sur de nombreux entretiens avec un certain nombre de personnalités comme Joseph Stiglitz ou Noam Chomsky.
Economie et muséologie
Informations générales liées aux cours de François Mairesse, Professeur à Paris 3 - Sorbonne nouvelle, dans le département de Médiation culturelle
dimanche 17 janvier 2016
Les quatre cavaliers
Les quatre cavaliers est un film réalisé en 2012 sur la crise de 2008, le rôle passablement ignoble d'un certain nombre de ses acteurs et les conséquences désastreuses de la logique néoclassique actuelle.
Évidemment, le titre du film se réfère aux quatre cavaliers de l'apocalypse, ce qui n'est pas pour nous rassurer... Ce film, qui a obtenu de nombreux prix, est essentiellement fondé sur de nombreux entretiens avec un certain nombre de personnalités comme Joseph Stiglitz ou Noam Chomsky.
Évidemment, le titre du film se réfère aux quatre cavaliers de l'apocalypse, ce qui n'est pas pour nous rassurer... Ce film, qui a obtenu de nombreux prix, est essentiellement fondé sur de nombreux entretiens avec un certain nombre de personnalités comme Joseph Stiglitz ou Noam Chomsky.
samedi 5 décembre 2015
AHAE Mécène Gangster - par Bernard HASQUENOPH
L'enquête réalisée par Bernard Hasquenoph, célèbre créateur du site Le Louvre pour tous, se lit presque comme un roman policier.
Habitué à traquer les dérives potentielles des grands établissements culturels, dans leur recherche de ressources financières, Hasquenoph s'est penché sur les expositions du "photographe" coréen Ahae, dont tous les parisiens ont au moins le souvenir des curieuses campagnes d'affichage, dans le métro notamment. Étonnant souvenir de cet artiste inconnu mis en avant comme un nouveau prodige, présentant des images d'une mièvre banalité. Nombreux sont ceux qui se sont interrogés sur la place donnée à cette manifestation, et sur l'investissement considérable lié à cette manifestation. Hasquenoph est allé plus loin, cherchant à comprendre les raisons de cet investissement, et surtout l'identité de l'artiste inconnu.
Les révélations du blogueur-enquêteur, détaillées d'abord à travers son blog, seraient restées confidentielles si Ahae n'avait été étroitement mêlé au naufrage d'un bateau, en Corée, faisant plus de 300 victimes.
Cet ouvrage illustre, de manière tout à fait remarquable, les relations de pouvoir entre un mécène et l'organisme culturel bénéficiant de ses largesses. L'histoire d'Ahae, étonnante, montre les difficultés liées aux recherches de financement que les musées, notamment, sont contraints de développer, au fur et à mesure que les pouvoirs publics cherchent à limiter leurs interventions financières. La logique évoquée par Mauss (ou par Sénèque), "donner-recevoir-rendre", s'applique forcément aussi ici dans ce cas, induisant des difficultés importantes pour le musée sommé implicitement de reconnaître la générosité de son donateur et de lui proposer, en retour, des marques d'estime à la hauteur de son investissement. Même si l'argent n'a pas d'odeur, le musée conserve une partie de l'identité du donateur (parfois inscrite dans la pierre, comme au Louvre). Celle-ci peut s'avérer parfois encombrante...
Habitué à traquer les dérives potentielles des grands établissements culturels, dans leur recherche de ressources financières, Hasquenoph s'est penché sur les expositions du "photographe" coréen Ahae, dont tous les parisiens ont au moins le souvenir des curieuses campagnes d'affichage, dans le métro notamment. Étonnant souvenir de cet artiste inconnu mis en avant comme un nouveau prodige, présentant des images d'une mièvre banalité. Nombreux sont ceux qui se sont interrogés sur la place donnée à cette manifestation, et sur l'investissement considérable lié à cette manifestation. Hasquenoph est allé plus loin, cherchant à comprendre les raisons de cet investissement, et surtout l'identité de l'artiste inconnu.
Les révélations du blogueur-enquêteur, détaillées d'abord à travers son blog, seraient restées confidentielles si Ahae n'avait été étroitement mêlé au naufrage d'un bateau, en Corée, faisant plus de 300 victimes.
Cet ouvrage illustre, de manière tout à fait remarquable, les relations de pouvoir entre un mécène et l'organisme culturel bénéficiant de ses largesses. L'histoire d'Ahae, étonnante, montre les difficultés liées aux recherches de financement que les musées, notamment, sont contraints de développer, au fur et à mesure que les pouvoirs publics cherchent à limiter leurs interventions financières. La logique évoquée par Mauss (ou par Sénèque), "donner-recevoir-rendre", s'applique forcément aussi ici dans ce cas, induisant des difficultés importantes pour le musée sommé implicitement de reconnaître la générosité de son donateur et de lui proposer, en retour, des marques d'estime à la hauteur de son investissement. Même si l'argent n'a pas d'odeur, le musée conserve une partie de l'identité du donateur (parfois inscrite dans la pierre, comme au Louvre). Celle-ci peut s'avérer parfois encombrante...
lundi 28 septembre 2015
Géopolitique du musée
Géopolitique du musée
Séminaire de recherche ouvert au public
Musée national des Arts et Métiers
Si le monde des musées se présente comme une invention occidentale, on
sait sa fortune actuelle mondiale et la création d’établissements (plus de
60.000) sur tous les continents. A travers ce réseau global se dessine une culture
particulière, largement spectaculaire mais connaissant aussi, par-delà la
culture dominante qu’elle véhicule, des déclinaisons révélatrices d’autres
formes de transmission des connaissances. A l’aune du soft power et des enjeux
de l’économie de la créativité, le musée se présente comme le révélateur d’un
monde particulier, reflet du marché de l’art ou vitrine de la technologie, mais
aussi symbole des flux multiples accompagnant le développement des
musées : trafic des œuvres d’art, organisation d’expositions temporaires,
tourisme international…
Le séminaire aura lieu le jeudi, de 17h30 à 20h30, au Musée national
des Arts et Métiers, Salle de conférences, il sera animé par François Mairesse - plusieurs interventions seront également prévues
1. Soft power et conceptions du monde 8/10
François
Mairesse, Université Sorbonne nouvelle
2.
Economie muséale en temps de conflits et de paix
22/10
France
Desmarais, ICOM
3.
Les musées et le personnel 5/11
François
Mairesse, Université Sorbonne nouvelle
4.
Les objets 12/11
Anne-Catherine Hauglustaine, ICOM
5.
Les visiteurs et les connaissances 3/12
Brigitte
Juanals Université Aix-Marseille, et Jean-Luc Minel, Université Paris-Ouest Nanterre
6.
Les capitaux 10/12
Jean-Michel Tobelem, Option Culture
mercredi 6 mai 2015
L'inclusion sociale
Le terme d’inclusion sociale,
étroitement associé à celui d’exclusion, est apparu à partir des années 1990
dans les médias, parallèlement au développement du vocable social inclusion, utilisé dans le monde anglo-saxon. Face à la
montée des inégalités, de nombreuses politiques ont ainsi été mises en œuvre
pour tenter de lutter contre les mécanismes d’exclusion sociale, visant des
pans entiers de notre société.
De nombreux programmes ont ainsi été
financés à destination de publics spécifiques – sans domicile fixe,
prisonniers, malades, primo-arrivants, etc. – afin de développer leur
intégration au sein de la société, par le biais de la culture et de
l’éducation. Le rôle social des institutions de la culture et de l’éducation
bénéficie d’une tradition ancienne, qu’il s’agisse de l’école ou des théâtres,
des musées ou des bibliothèques. L’inclusion sociale, en ce sens, s’inscrit
dans une lignée incluant l’éducation populaire, l’action culturelle puis la
médiation culturelle.
Cet ouvrage a pour objectif d’analyser la
notion d’inclusion sociale, terme de plus en plus couramment utilisé en
français, en explorant ses origines, son fonctionnement actuel et ses
perspectives d’avenir, à travers plusieurs études menées en France ou au Québec
dans le monde de l’éducation et de la culture.
dimanche 5 octobre 2014
L'artiste commissaire
L'ouvrage publié cette année par Julie Bawin, aux éditions des archives contemporaines, s'inscrit parfaitement dans l'esprit des recherches actuellement en cours en matière d'expographie.
Ce livre très documenté passe en revue les différentes stratégies prises par les artistes pour exposer et faire exposer leur production, mais aussi celle de leurs amis, voire celles des musées.
Après avoir brièvement évoqué les premières démarches artistiques de Courbet ou de Manet visant à exposer leurs œuvres, Julie Bawin s'attarde plus généralement sur le XXe et le début du XXIe siècle. La période du Bauhaus ou la place de Marcel Duchamp et son rôle particulier en matière d'exposition sont particulièrement bien présentées, ainsi bien sûr que le développement des pratiques curatoriales à partir des années 1970 (Szeemann vs Buren). Mais c'est surtout l'analyse des projets d'artistes contemporains (avec une part belle réservée aux artistes et aux établissements français) qui mérite l'attention et fait l'objet des plus longs développements. Les pratiques d'auto-exposition, d'exposition par l'artiste de ses pairs, de même que la pratique de plus en plus répandues des "cartes blanches" laissées aux artistes par nombre de lieux contemporains ou de musées classiques, permettent de tracer la généalogie d'une tendance de plus en plus généralisée de l'artiste en travailleur polyfonctionnel.
Un livre utile pour tous ceux qui s'intéressent aux pratiques curatoriales et aux stratégies économiques prises par les artistes au sein du marché de l'art.
mercredi 1 octobre 2014
Les médiations culturelles et artistiques - Fr. Montadon et Th. Pérez-Roux
Les ouvrages qui parlent de la médiation culturelle sont suffisamment rares pour que ce nouveau titre soit mentionné. Fruit de la collaboration d'une dizaine de chercheurs issus de presque autant d'universités françaises, "Les médiations culturelles et artistiques" explore, à travers de nombreux exemples dans le secteur de la musique, de la danse, du théâtre et des arts plastiques, les multiples dimensions de la médiation culturelle et notamment ses liens avec le secteur social.
"A la lecture des différentes contributions, se dessinent des articulations plurielles et fécondes entre médiation artistique-culturelle, intégration et socialisation. [...] La médiation culturelle et artistique donne bien les moyens de s'identifier, de se référer, de s'approprier, de dynamiser la culture". (conclusions)
"A la lecture des différentes contributions, se dessinent des articulations plurielles et fécondes entre médiation artistique-culturelle, intégration et socialisation. [...] La médiation culturelle et artistique donne bien les moyens de s'identifier, de se référer, de s'approprier, de dynamiser la culture". (conclusions)
Voir la Joconde - approches muséologiques
Cet ouvrage est issu d'une collaboration entamée voici quelques années avec des (maintenant anciens) étudiants de l'Ecole du Louvre. L'exercice était simple: peut-on encore présenter une analyse originale de la Joconde? Si la chose s'avère difficile pour ce qui concerne l'histoire du tableau, en revanche, l'analyse du dispositif et sa réception par le public n'ont que rarement fait l'objet d'études précises.
Que
voyons-nous lorsque nous regardons la
Joconde ? Et comment le voyons-nous ?
Le tableau le plus célèbre du monde, admiré chaque année par des millions de
visiteurs du musée du Louvre, a suscité la rédaction d’innombrables
monographies évoquant son parcours particulier ou présentant sa place au sein
de l’histoire de l’art. L’objet de cet ouvrage est différent : il cherche
à préciser la relation que le public entretient avec Mona Lisa : d’abord en s’interrogeant sur le singulier rituel
que constitue la visite à La Joconde
et sur le dispositif qui a progressivement été mis en place afin de canaliser
les foules et valoriser l’œuvre. Ensuite en s’interrogeant sur son public, flux
continu de visiteurs souvent très différents, charmés ou parfois frustrés face
à l’œuvre. A travers six essais, présentant autant d’approches muséologiques
différentes, Voir la Joconde cherche
à appréhender notre relation singulière avec les œuvres d’art et les
dispositifs conçus pour les présenter.
Cet ouvrage inaugure la nouvelle collection "les cahiers de la médiation culturelle", dirigée par Bruno Péquignot et moi-même.
Cet ouvrage inaugure la nouvelle collection "les cahiers de la médiation culturelle", dirigée par Bruno Péquignot et moi-même.
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