
Le terme d’inclusion sociale,
étroitement associé à celui d’exclusion, est apparu à partir des années 1990
dans les médias, parallèlement au développement du vocable social inclusion, utilisé dans le monde anglo-saxon. Face à la
montée des inégalités, de nombreuses politiques ont ainsi été mises en œuvre
pour tenter de lutter contre les mécanismes d’exclusion sociale, visant des
pans entiers de notre société.
De nombreux programmes ont ainsi été
financés à destination de publics spécifiques – sans domicile fixe,
prisonniers, malades, primo-arrivants, etc. – afin de développer leur
intégration au sein de la société, par le biais de la culture et de
l’éducation. Le rôle social des institutions de la culture et de l’éducation
bénéficie d’une tradition ancienne, qu’il s’agisse de l’école ou des théâtres,
des musées ou des bibliothèques. L’inclusion sociale, en ce sens, s’inscrit
dans une lignée incluant l’éducation populaire, l’action culturelle puis la
médiation culturelle.
Cet ouvrage a pour objectif d’analyser la
notion d’inclusion sociale, terme de plus en plus couramment utilisé en
français, en explorant ses origines, son fonctionnement actuel et ses
perspectives d’avenir, à travers plusieurs études menées en France ou au Québec
dans le monde de l’éducation et de la culture.